Présentation
Axes de recherche et de formation
PREMIER AXE #1
Notre premier axe, consacré à l’édition numérique savante, présente des enjeux de génétique textuelle et de philologie. Il s’attache à repenser les pratiques de lecture à la lumière des nouvelles possibilités informatiques (par le biais d’une annotation précise des corpus en XML-TEI en particulier). Ce type d’édition peut établir des bases de données intéressantes quantitativement (par exemple la Très Grande Base compte 130 000 livres numérisés par la BnF) ou des bases qui croisent l’exigence de la philologie et la rigueur du numérique, mettant à disposition du lecteur les états textuels successifs et les manuscrits. Il bouleverse les pratiques éditoriales communes, en particulier l’annotation, et permet une redéfinition de la notion d’œuvre, en échappant en particulier aux partages génériques traditionnels. Une telle pratique éditoriale n’est plus individuelle, mais collective, et appelle à la création d’outils d’édition et d’annotation collectifs.
DEUXIEME AXE #2
Le deuxième axe touche à la fouille des données et à l’herméneutique des textes. La mise en interaction de différents corpus de nature parfois très distincte renforce une approche à la fois intertextuelle et interdisciplinaire : elle interroge directement l’évolution de nos pratiques de lecteurs et de chercheurs en exigeant des méthodes transversales de fouille. L’un de nos principaux objectifs est l’analyse sémantique des données, que ce soit par le développement d’outils et d’algorithmes ou par l’élaboration d’une modélisation sémantique des ontologies.
TROISIEME AXE #3
Notre troisième axe, dévolu au développement d’applications d’analyse textuelle, ne se contente pas d’apporter des solutions aux besoins des chercheurs en lettres et sciences humaines et sociales : il invite à une réflexion plus profonde sur la méthodologie à adopter, de façon à articuler constamment mesure et interprétation des données, qualitatif et quantitatif, calculs et lecture. Il encourage un positionnement critique et une réflexivité permanente sur les outils employés et sur les nouvelles pratiques disciplinaires – en littérature, en histoire, en musicologie, en histoire de l’art, en philosophie, en linguistique, en sociologie, etc. – ainsi que la mise en place d’une recherche résolument interdisciplinaire. Plus globalement, l’ObTIC accompagnera une réflexion épistémologique et critique sur les mutations culturelles induites par les nouvelles technologies informatiques.
QUATRIEME AXE #4
Enfin, par le biais de notre partenariat avec le BnF DataLab, l’ObTIC continuera ses activités de formation en humanités numériques auprès des masterants, doctorants, post-doctorants, chercheurs et enseignants-chercheurs en lettres et sciences humaines et sociales. Ces formations comprennent des enseignements de Master 1 et de Master 2 dispensés au sein de la Faculté des Lettres de Sorbonne Université : il s’agit de séminaires de recherche (Introduction aux humanités numériques et Méthodes et pratiques des Humanités numériques) et de cours de méthodologie (Humanités numériques pour la recherche littéraire).